mercredi 21 octobre 2009

Roka, dogue argentin massacré à coups de sabre

Mercredi 14 octobre 2009 s'est tenu, au TGI de Brest (29), le procès du meurtrier présumé de Roka, un dogue argentin de 6 ans. Parce que l'animal avait eu le malheur de pénétrer une fois de trop sur sa propriété, l'homme l'a massacré au sabre japonais. La Fondation 30 Millions d'Amis L'Association Stéphane LAMART ainsi qu la SNDA partie civile au procès - regrette la clémence des réquisitions du parquet. En dépit de l'acte commis - d'une violence inouïe - et d'une détention d'arme illégale, la procureure du tribunal de grande instance de Brest n'a requis qu'une condamnation à dix jours-amende, jours pendant lesquels Alain Châtelain dédommagera son voisin à hauteur d'une somme fixée par le juge d'application des peines. Le jugement a été mis en délibéré au 7 décembre 2009 par le président du tribunal qui souhaite prendre son temps pour réexaminer le dossier et prendre sa décision en toute conscience. Au cours de leurs plaidoiries, les parties civiles des fondations et associations de défense des animaux présentes - dont la Fondation 30 Millions d'Amis et Stéphane LAMART ont réclamé la peine maximale prévue par l'article 521-1 du code pénal prévoyant 2 ans de prison ferme, 30 000 euros d'amende et de l'assortir d'une interdiction à vie de détenir un animal. Maître Xavier Bacquet, l'avocat de la Fondation 30 Millions d'Amis a par ailleurs souligné que "la détention d'un katana [sabre japonais, NDLR], arme de 6ème catégorie, était conditionnée par l'obtention préalable d'un permis. Permis que le prévenu n'a jamais eu." Qu'est-ce qui a bien pu pousser Alain Châtelain à se livrer à un tel acte de barbarie ? Le mystère reste entier. Alors que les avocats des parties civiles lui présentent les photos du chien quasiment éventré au sabre, "l'homme sourcille à peine et reste muet" raconte Maître Delphine Langlade, avocate de l'association LIZA, à la sortie du tribunal. C'est à peine s'il n'invoque pas un cas de "légitime défense". Alain Châtelain a derrière lui l'appui d'un groupe de personnes appartenant à l'association des victimes de morsures de chien. Cette sombre histoire semble puiser son origine dans une triste querelle de voisinage depuis ce jour où les relations entre Alain Châtelain et ses voisins se seraient dégradées. Roka, le dogue argentin de la famille Morvan, semble n'être qu'un prétexte à la mésentente générale. Le 13 novembre 2008, le dogue argentin se serait rendu - une fois de plus - du côté de chez Alain Châtelain et aurait cherché quelque noise à son jack Russel. Monsieur Châtelain, probablement excédé et voulant protéger son petit chien, serait sorti de chez lui un sabre à la main. Roka s'en serait alors approché. Alain Châtelain a-t-il pris peur à ce moment là, face au dogue argentin impressionnant et joueur ? Reste qu'il lui assène un violent coup de sabre sur le dos, puis sur l'épaule, la cuisse, la nuque... Selon les constatations effectuées, les entailles font entre 11 et 15 centimètres. Alain Châtelain se serait déchaîné. Un de ses amis, témoin de la scène et présent auprès des parties civiles lors du procès, lui aurait même hurlé d'arrêter, sans que rien n'y fasse. Au vu des blessures infligées, le docteur vétérinaire amené à ausculter l'animal décidera de l'euthanasier en urgence pour abréger ses souffrances. Mais choqué, il propose à son maître d'ouvrir un dossier et le convaincra de ne pas laisser l'affaire sans suite. A la suite d'une plainte déposée à la gendarmerie de Lesneven (29) une enquête est ouverte et Alain Châtelain se retrouve poursuivi pour "acte de cruauté sur un animal".

SOURCE / 30 Millons d'amis.

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