jeudi 22 octobre 2009

Chasseurs... déjà qu'ils ne sont pas aimés...

Hérault. Un chasseur tire au fusil sur un faisan en pleine rue à Thézan-lès-Béziers
Bien qu’il ne faille pas jeter l’opprobre sur tous les chasseurs, force est de reconnaître que, dans cette affaire, les faits sont là. Implacables et condamnables. Dimanche 11 octobre, en effet, pour la deuxième journée de chasse aux petits gibiers, la société de Thézan-lès-Béziers organisait un lâcher de faisans, sur son secteur, qui a attiré la foule des grands jours. Lâcher qui a, malheureusement, connu un couac aux alentours de 17 heures. Ce soir-là, cinq familles résidant dans la rue de la Carriérasse (quartier du Super U), qui profitaient des derniers rayons de soleil dans leur jardin, ont été choquées par le comportement d’un chasseur. Qui a fait usage de son arme, à deux reprises, en direction d’un faisan qui gambadait à proximité de l’abribus. Blessé,
le volatile est allé mourir vingt mètres plus loin dans la rue du Docteur-Pierre-Cugnenc. « J’en suis encore tout retourné, confie un riverain qui n’a pas hésité à le faire savoir en adressant un courrier au maire, Alain Duro, ainsi qu’à la police municipale. Vous vous rendez compte s’il y avait eu un gamin qui passait par-là. D’autant que le faisan était au sol et donc que les plombs auraient pu ricocher. Je n’ai rien contre les chasseurs, mais je dois avouer que là, cet acte est irresponsable et dangereux. Un de mes voisins l’a d’ailleurs réprimandé mais l’homme s’est dirigé vers le faisan, l’a pris dans ses mains et est vite remonté dans son véhicule où un autre chasseur, au volant, l’attendait. Ils ne se sont pas ensuite fait prier pour prendre la poudre d’escampette. Malheureusement, on n’a pas eu le réflexe de relever la plaque d’immatriculation. On a juste pris le modèle du véhicule. » Un pick-up récent, type 4 x 4, noir ou bleu foncé, avec une caisse inox sur le plateau. Un acte d’autant plus dangereux que, pour tout chasseur qui se respecte, il y a des règles à ne pas bafouer. La première de toute étant l’interdiction de tirer à moins de 150 ms d’une habitation. Dans ce cas précis, le chasseur incriminé était à cinq mètres… tout au plus. « Pour moi, ce gars n’est pas un vrai chasseur, s’emporte Alain Aymard, le président de la société de chasse locale. A la chasse, il ne faut pas rigoler, il y a des règles à respecter pour une question de sécurité. A la réunion générale précédant l’ouverture, on a donné d’ailleurs à tous nos chasseurs le règlement intérieur qu’ils ont signé. On fait les choses dans les règles pour qu’il n’y ait pas de souci, mais il y a toujours des brebis galeuses. En tout cas, si je chope le fautif, je lui fais sauter sa carte. » A l’initiative de la mairie, la gendarmerie a été avisée. Toutefois, si les faits ont eu lieu à Thézan-lès-Béziers, cela ne signifie pas que l’auteur soit un chasseur du cru, la rue de la Carriérasse étant très empruntée.

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