samedi 9 juillet 2011

Un "continent" de déchets plastiques a été découvert dans l'ocean Pacific



Dans le Pacifique Nord, les courants océaniques charrient des millions de tonnes de déchets, pour la plupart plastique. Leur accumulation couvre désormais une zone grande comme sept fois la France.

Il s’agit de la “Grande Plaque de déchets du Pacifique” (Great Pacific Garbage Patch), composée d’une plaque est et une plaque ouest.

Ce “septième continent” se forme actuellement entre les côtes de Hawaii et de l’Amérique du Nord, à partir de millions de tonnes de détritus plastiques, produits par l’activité humaine et charriés par les courants océaniques.


Dans cette région du globe, les courants, tournant dans le sens des aiguilles d’une montre, créent une spirale interminable, un puissant vortex qui fait tourbillonner les déchets en plastique tout comme le vent le fait avec des papiers gras dans un recoin d’une place. Le tourbillon, ou gyre subtropical du Pacifique Nord, accumule depuis des années des déchets plastiques venus des côtes ou issus de la navigation, les entraînant dans sa rotation et, par la force centripète, les ramenant progressivement vers son centre, une zone de faible énergie cinétique de 3,43 millions de kilomètres carrés (soit un tiers de l’Europe et plus de sept fois la France). On compte déjà dans cette partie de l’océan six tonnes de plastique pour une tonne de plancton.
Des effets catastrophiques pour la vie marine

Ces plastiques se dégradent lentement, entre 500 et 1000 ans, et se décomposent d’abord en petits morceaux qui sont ingérés par des oiseaux, ou des petits poissons qui seront à leur tour mangés par de plus gros, menaçant toute la chaine alimentaire de la région.

Ainsi, Greenpeace estime qu’à l’échelle de la Terre, environ 1 million d’oiseaux et 100 000 mammifères marins meurent chaque année de l’ingestion de plastiques.

On estime que la taille de ce continent de déchets pourrait être multipliée par 10 en 2030.


Que peut-on faire ?

Le nettoyage de ces déchets entrainerait une dépense énorme, de l’ordre de plusieurs milliards d’euros, et cette zone se situant dans les eaux internationales, tous les pays se rejettent la balle et personne ne veut prendre sa part de responsabilité.

C’est donc au citoyen d’agir individuellement, d’une part en réduisant sa propre consommation, d’autre part en interpellant ses élus sur le sujet.

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